L’œuvre musicale et sa fonction

Bien avant l’invention du cinéma, la musique a toujours eu de multiples fonctions : religieuse, de divertissement, de danse, d’accompagnement et pour accompagner des évènement tels que fêtes ou feux d’artifice, et, bien entendu, dans le monde du théâtre. Pour autant, ces musiques dites fonctionnelles ont-elles moins de valeur que celles dites de « musique pure » et destinées au seul concert ?  Beaucoup d’œuvres de concert sont aujourd’hui oubliées alors que d’autres, écrites sur commande pour des évènements spécifiques, sont restées des références du répertoire classique : les cantates de J.S Bach, ou Music for the Royal Fireworks, et Water Music de Haendel pour ne citer que celles-ci.

Les exemples sont nombreux dans l’histoire de la musique du XXème Siècle : par exemple, le Boléro de Maurice Ravel, Roméo et Juliette de Sergei Prokofiev, Messe pour le temps Présent de Pierre Henry et Michel Colombier sont des musiques de ballets. Alexandre Nevsky et Lieutenant Kijé, deux chefs-d’œuvre de Sergeï Prokofiev ont été créées pour le cinéma. Comme quoi, si la destination s’oublie l’œuvre reste.

Aujourd’hui, un jeune public composé de collectionneurs, chercheurs, DJ’s ou étudiants en musicologie, s’intéresse au passé méconnu, et souvent hors des sentiers battus, de la production music. Le très beau livre de Jonny Trunk, « The Music Library » (FUEL Publishing 2005) est une excellente introduction à l’esthétique graphique et sonore des vinyles diffusés par les éditeurs de production music des années 50 aux années 80.

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