Joyeux ou Insouciant

« Est-ce que je me demande s’il faut une musique insouciante ou joyeuse? N’est-ce pas la même chose? »  Me dites-vous.

Ukulele Sweet Song – Vincent Barrau, Johanna Luz

Où va t-on chercher tant de nuances ? Pourquoi tant de précision ? A ces questions, je réponds, oui, il faut être précis et réfléchir à ce que l’on veut illustrer par la musique, à l’idée sous-jacente qu’elle va insinuer. Et oui, nous faisons la différence entre une musique joyeuse et une musique insouciante.

Nous nous sommes rendu-compte que les musiques portent en elles d’infinies nuances qu’à tort ou à raison nous analysons le mieux que nous pouvons. Certes, la subjectivité fait également partie de nos choix en matière d’indexation des morceaux, comment faire autrement? Il y a trop longtemps que nous voyons des films, écoutons des musiques associées à des images, pour ne pas faire, nous aussi, outre notre professionnalisme, des rapprochements subjectifs.

Alors insouciant ou joyeux ? Comment est-il ce personnage qui marche sur ce trottoir parisien, à quoi pense t’-il? Que lui est-il arrivé ?

La Vie est Belle- Alain Bernard Denis

Ne peut-on être à la fois insouciant et mélancolique voire triste et insouciant?

La nuance est minime mais s’entend malgré tout. Une musique insouciante sera un peu moins joyeuse (évidement c’est affaire de ressenti) qu’une musique joyeuse, vérité de M. de La Palice, d’accord. Elle sera aussi plus relax, plus indolente, plus rêveuse, le rythme sera moins soutenu et moins rapide que pour une musique joyeuse, elle sera plus constante alors qu’une musique joyeuse pourra avoir des éclats, des nuances de volume irrégulières.

Mais ne soyons pas sourd : Il y a un peu de joie dans toutes nos musique insouciantes.

Françoise Marchesseau